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collette - Vendredi 14 Mars 2008 13:07
Article extrait partiel, Ouest-France, édition du 4-5 février 1984, Manche. Scan J. Collette.
A cette date, les échouages sont encore mystérieux: rares oiseaux mazoutés, dissections inquiétantes... Mais l'explication du rôle de l'épuisement sous l'effet des dépressions violentes en Atlantique sera rapidement acceptée.
François Sagot sera l'interlocuteur essentiel de la DSV à Saint-Lô pour le GONm lors de ces événements. Plus tard, il sera l'animateur responsable du suivi de la migration au col d'Orgambideska dans les Pyrénées. En 1979, à la surprise générale, l' association Organbidexka col libre avait réussi à louer un col et à le soustraire à la chasse: de mi-juillet à mi-novembre, les migrateurs, rapaces, grands échassiers, pigeons, passereaux, etc sont comptés dans le cadre du programme Transpyr. Au passage, l'impact de la chasse est aussi mesuré...
A voir: www.organbidexka.org
Jean Collette
collette - Jeudi 13 Mars 2008 13:58
Photo J. Collette, Coutainville/50 le 6 février 1984.
François Sagot (à G) et Denis Oger: séance de dissection et biométrie sur cadavres de mouettes tridactyles. Les nombreux cadavres rejetés sur les plages de la côte ouest de notre département ont d'abord posé les questions habituelles: mortalité par pollution ou infection par un virus ? Toutes les hypothèses étaient plausibles, mais pour une fois aucun oiseau n'était mazouté (extérieurement). La DSV à Saint-Lô, les laboratoires vétérinaires officiels firent de leur côté des prélèvements, des cultures. Des poussins nourris au broyat de viscères ne s'en portèrent pas plus mal...La seule explication restant fut simplement l'effet des dépressions violentes dans l'océan atlantique. Des carnets de notes doivent conserver quelque part des centaines de mesures d'ailes!
Jean Collette
collette - Jeudi 13 Mars 2008 13:44
Photo J. Collette, Coutainville/50, le 6 février 1984 (désolé pour les couleurs virées de la dia!...)
En janvier 1984 et début février, plusieurs violentes tempêtes ont apporté sur la côte ouest du département de la Manche de nombreux cadavres (par exemple le 29 janvier sur 4 km au Bec d'Andaines/50, 11 mouettes tridactyles et 1 mergule) . La presse rapporte le bilan du GONm mi-février: 2300 cadavres recensés par les ornithos de Carolles au cap de la Hague! (la Manche libre du 12/02/84) Il y a des points de "collecte" dont un ici à l'adresse des frères Sagot à Coutainville (voir document suivant). Un peu plus tard, François et Philippe Sagot publieront un premier bilan faisant état de 3907 oiseaux dont 2316 tridactyles (Données extraites du Petit Cormoran n°28 de mai 1984).
Jean Collette
collette - Mercredi 12 Mars 2008 06:21
Courrier de Michel Philippot en date du 19 janvier 1988; Scan J. Collette
A la fin des années 1980, le traitement aérien des dortoirs d'étourneaux dans l'ouest de la Normandie fut un sujet d'actualité hivernale. Le GONm fut représenté durant plusieurs années par Michel Philippot qui remua ciel et terre pour faire entendre notre position. Les rapports avec le service officiel responsable des traitements (le SRPV, et en particulier M. Oudinet) furent souvent difficiles... Ce bref courrier désabusé accompagne un communiqué de presse signé du GRAPE, du GONm et de l'AFFO qui déplore par exemple le manque d'études de toxicité du "starlicide", le non respect des points d'eau lors des traitements, etc.
Michel Philippot mena aussi des activités de baguage (hirondelle de cheminée, dont des reprises record de distance! et faucon crécerelle en particulier). Je me souviens aussi qu'il fut le premier à répondre au projet de réseau "Refuge-habitat" en inscrivant sa propriété des Perques/50 codée 50001.
De 1986 à 1988, Michel fut délégué départemental de la Manche au CA du GONm. Il est toujours actuellement adhérent.
Jean Collette
collette - Mardi 11 Mars 2008 15:37
Photo Yves Grall ; Scan J. Collette. Parigny/50, le 3 février 1985: dortoir d'étourneaux traité par avion.
Voir commentaires de la vue précédente. Ici, un des cadavres restés suspendus en l'air dans les branches des résineux du dortoir.
Le 3 chloro-p Toluidine ("Starlicide"), répandu depuis un avion, n'est pas homologué en France à l'époque. Cela n'empêche pas son usage officiel "sous contrôle" du Service Régional de Protection des Végétaux. Cette technique sera heureusement progressivement abandonnée, car inefficace..., les dortoirs se reconstituant souvent sur place comme à Saint-Siméon/61 en janvier 1988.
La maïsiculture a complètement changé les habitudes de ces migrateurs qui ont délaissé les oliviers méditerranéens pour les stabulations de l'ouest de la France. Depuis les années 90, les étourneaux ont aussi appris a passer la nuit en ville. Nouvelles habitudes, nouvelles plaintes, nouvelles "armes"... Plus d'épandage, place à l'effarouchement!
Jean Collette
collette - Lundi 10 Mars 2008 20:16
Photo Yves Grall, scan J. Collette; Parigny/50, dortoir d'étourneaux traité le 3 février 1985.
Ce dortoir était installé dans un petit bois de résineux dans le bocage. Il a été traité la veille par avion avec un produit chimique appelé "starlicide" (qui tue les étourneaux, starling en anglais). Cet après midi du 3 février, nous sommes venus pour vérifier que ce poison était bien sélectif comme les annonces officielles le soutenaient. Il y avait des cadavres suspendus dans les branches et surtout des oiseaux morts terrés dans les terriers et autres excavations des talus au sol. Vision assez cauchemardesque...
Nous étions 8, nous avons vérifié 8800 cadavres d'étourneaux: 4 seulement portaient des bagues (1 DDR et 3 belges).
Par contre, nous avons aussi compté 22 pinsons des arbres morts, 1 pinson du nord et un merle. Aussi très impressionnant, le grand nombre de cadavres de vers de terre à la surface des champs autour du bois...
Jean Collette
collette - Lundi 3 Mars 2008 13:50
Photo J. Collette
Saint-Clément/50 le 11 février 1984.
Les nichoirs à chevêche alignés sur les marches de l'école de Saint-Clément chez Yves Grall après la journée de bricolage chez un ami d'Yves; je n'ai pas les noms des participants, mais je me souviens que Titine, la femme d'Yves, avait préparé un bon repas pour les travailleurs!
Ces nichoirs ont été posés un peu partout dont certains à la Maison de la Pomme et de la Poire à Barenton, au Teilleul chez Monsieur Achard de la Vente, propriétaire de l'étang de Morette, dans un bois au Mesnil-Adelée, etc. Les suivis des années suivantes n'ont jamais révélé d'occupation par la chevêche! Fouines, frelons et guêpes, écureuil, d'autres en ont profité. Les campagnes de pose ultérieures dans le verger du Domfrontais ont montré à peu près les mêmes résultats décevants, prouvant que ce n'était probablement pas ici le manque de cavités la cause première du recul de la chevêche.
Jean Collette
collette - Samedi 1 Mars 2008 16:01
Photo J. Collette
Yves Grall, étang de Morette/le Teilleul/50 le 4 août 1975.
J'ai rencontré Yves pour la première fois le 19 septembre 1973 grâce à René Loret. Yves a peu à peu abandonné la pêche à la truite pour les oiseaux... C'est le plus souvent avec lui que j'ai fait les comptages à l'étang de Morette de novembre 1973 à janvier 1981. Le bilan publié dans le Cormoran prend en compte 292 visites, environ une tous les 9 jours (en réalité aussi souvent que possible chaque mercredi matin). Yves avait d'autres centres d'intérêt, par exemple un flair étonnant pour découvrir les aires d'épervier! Un beau souvenir en commun : le nid d'un courlis cendré à Saint-Clément/50; une horreur partagée : un dortoir d'étourneaux "traité" à Parigny/50 (voir des images en catégorie "protection/action").
En 2001, le Conseil Général de la Manche a listé l'étang de Morette parmi les espaces naturels remarquables sans cependant le retenir dans la liste des espaces naturels sensibles.
Yves est actuellement président de l'association Manche Nature créée en 1988; il est toujours adhérent du GONm.
Collette J. & Grall Y. (1981)- Observations ornithologiques à l'étang de Morette (1974-1980). Le Cormoran, 4 : 202-210.
Jean Collette
collette - Vendredi 29 Février 2008 14:05
Photo J. Collette
Carolles, le 21 juillet 2006, inauguration de la Maison de l'oiseau migrateur transférée dans les locaux de l'Office de tourisme de Carolles.
Gérard et Claire Debout sont particulièrement concernés par cette manifestation. Gérard, président du GONm, fait dans son discours le rappel des liens maintenant anciens qui unissent la commune et le GONm à travers nos activités. Le suivi scientifique de la migration est le fondement essentiel de notre activité sur place. Nous avons de plus fait le choix de faire découvrir le site à un public naturaliste ou non le plus large possible. Cette démarche renforce à sa façon la renommée de Carolles et de son attractivité touristique. En contrepartie, il est important de rappeler que la MOM est hébergée à titre gracieux par la municipalité dans les nouveaux locaux jouxtant le camping en plein centre ville.
Claire Debout est l'actuelle représentante de l'Université de Caen au sein du Conseil d'administration. Elle a en charge l'organisation du week-end de la Saint-Michel qui se tient maintenant chaque année à Carolles. C'est certainement une expérience unique en Normandie de voir une petite ville animée par la présence de naturalistes venus d'un peu partout.
Jean Collette
collette - Vendredi 29 Février 2008 13:35
Photo J. Collette
Carolles, le 21 juillet 2006, inauguration de la Maison de l'oiseau migrateur dans les locaux de l'Office de tourisme.
Monsieur François Simon est un des maires de Carolles que le GONm a été amené à rencontrer à de multiples reprises. Mais son engagement aux côtés du GONm pour le développement de nos activités autour de la réserve a été plus loin : non seulement il est adhérent de notre association, mais il a été un temps conservateur de la réserve.
Jean Collette