Extrait de la Gazette de la Manche (édition du 15 juin 1990) Scan J. Collette
Voir suite 19910613-50-Avranches-Equipement-entretien-routes.jpg
Annonce de la mise en route d'une petite étude "démonstrative" à l'intention de la DDE mais surtout du public... La limite est ténue entre information et communication ici, mais notre discours restera fondé sur des données objectives. Le talus de la "4 voies" d'Avranches sera jalonné de piquets numérotés, avec relevés botaniques et données entomologiques localisées avec précision. Même si les observations resteront limitées aux espèces les plus communes et faciles à déterminer, elles permettront d'appuyer le rapport final sur des données concrètes.
L'illustration à base de papillons est volontairement choisie pour élargir le questionnement de la gestion des abords routiers à l'ensemble des espèces sauvages concernées, pas seulement à l'avifaune.
Jean Collette

Première page de l'article de Lucius TROUCHE publié dans la revue Alauda en 3 parties: (1956) 24: 295-302, (1957) 25: 56-67 et 133-142.
Ces observations (scrupuleuses) datant de la première moitié du 20e siècle sont pour certaines surprenantes: les hirondelles de cheminée nichent bien dans les cheminées, le moineau friquet est commun, le râle de genêt est "nidificateur commun dans tout le Bocage", par contre le pigeon ramier n'est qualifié que de "nidificateur possible dans le Bocage". Quant au torcol, à la huppe, à l'alouette lulu, ces espèces nicheuses ne provoquent pas d'étonnement de la part de l'auteur. Il suppose que le cincle "doit habiter plusieurs cours d'eau à truites" au vu de la dizaine d'exemplaires naturalisés du musée de Saint-Lô.
Jean Collette
(la couleur jaune du papier n'est pas d'origine!)

Article Ouest-France /édition Sud-Manche du 13 juin 1991.
En 1990, dans le cadre d'une campagne de "rafraîchissement de mémoire" auprès des propriétaires des haies riveraines de routes, une campagne de marquage d'arbres à élaguer eut lieu dans la Manche. Résultat, beaucoup d'abattage et d'arasement de haies, un surcroît de broyage désolant... D'où diverses réunions de travail et d'information sur le sujet : comment et quand entretenir les bords de routes. Les oiseaux étant concernés au même titre que d'autres groupes vivants, le GONm a pris sa part de travail de réflexion sur le sujet. En fait, le plus dur fut de faire passer le message auprès du public (sur le thème "herbe moins fauchée, nature protégée": certains professionnels de l'accueil touristique assurèrent que le paysage "délaissé" nuisait à l'image de la région...)
Dans cette optique de médiation et d'information, Thierry Grandguillot et Jean Collette ont proposé aux services de l'Equipement d'Avranches de mener une petite étude sur les talus de la "4 voies" qui traverse les prés de l'hôpital.
Cet article permet à la DDE locale d'expliquer pourquoi en 1990 le fauchage a été retardé sur ce secteur expérimental. Des conseils de plantations arbustives avaient complété le dossier, la mortalité des chouettes effraies en particulier étant importante sur cette zone de route en remblai.
J. Collette & T. Grandguillot (1990)- Quelques observations relatives à une expérience de fauchage retardé sur un talus routier; Avranches, juin-août 1990. GONm. Polycopié 5 p. non paginé.
Jean Collette

Couverture du rapport "Bilan ornithologique 1989" de la réserve de la Vanlée (auteur probable du dessin: O Dubourg). Scan: J. Collette.
Ce rapport est signé Yves Grall, conservateur de la réserve. En fait, c'est probablement le résumé du travail réalisé essentiellement par Olivier Dubourg (toujours volontairement discret) et sa femme Catherine. Les participants cités en première page sont Jean-Claude, Valérie, Catherine et Olivier Dubourg; Claudine Grall; Sylvie Lefèvre; Patrick, Christine et Philippe Rousval. Dans le rapport commandé par la DRAE en 1991 (Réseau des réserves du GONm.) et rédigé par Gérard Debout, Olivier apparaît comme réel conservateur.
Cent-huit visites, 240 heures sur le terrain, la nidification du gravelot à collier interrompu est bien suivie en 1989, le dérangement humain bien évalué et la prédation des corneilles mesurée avec objectivité. Olivier met au point une stratégie de limitation des bandes de corneilles qui pillent les nids: 95 corneilles sont éliminées (160 individus présents en janvier...); avec 8-9 couples et 16 pontes observées, la population de GCI "remonte la pente".
Se pose aussi la question du balisage permanent de la réserve pour limiter le dérangement. Autre question, autres interlocuteurs...
Jean Collette

Carte probablement due à Olivier Dubourg (1990); Scan J. Collette
Cette carte et la suivante accompagnèrent plusieurs courriers officiels du printemps 1990 (mairie de Bricqueville, Inspection des sites...), courriers destinés à obtenir une extension de la ligne de balisage de la réserve de la Vanlée. Nous avions rencontré le maire de Bricqueville le 24 février pour expliquer notre démarche. Nos propositions furent rejetées par le conseil municipal lors de sa réunion du 27 février 1990. Nous avons finalement obtenu gain de cause par l'intermédiaire de la DDE gestionnaire du DPM...
Depuis le classement du site, un parking a été aménagé et seuls les piétons peuvent poursuivre vers le nord de la pointe.
Dans le document de synthèse de 1991 (G. Debout, Réseau des réserves du GONm, à la demande de la DRAE), les 20 couples nicheurs de 1990 ont construit 30 nids, élevé 66 poussins. La prédation des corneilles est tombée à 7% des causes d'échec, alors qu'elle fut de 100% en 1988: cette année-là, aucun poussin vivant ne partira du site.
Jean Collette